
Tracklist
- fast_forward00:00:00 Starting here - Intro
- fast_forward00:00:10 We ask the optinion to our listeners - The interview
Sergio animateur : Sloane, bonjour et merci de nous accorder cet entretien. Nous fêtons cette année un double anniversaire : les 40 ans de la sortie de votre tube planétaire « Besoin de rien, envie de toi » avec Peter, et les 40 ans du tout premier classement du Top 50, dans lequel le titre figurait. Quel effet cela vous fait-il ?
Sloane : Bonjour ! Quarante ans… c’est un chiffre qui impressionne, n’est-ce pas ? (Elle sourit). C’est à la fois très lointain et… extraordinairement proche. Les souvenirs sont intacts. C’est une grande fierté de savoir que cette chanson fait partie de l’histoire de la musique française à un double titre : pour ce qu’elle représente, mais aussi parce qu’elle est liée à la naissance d’une institution, le Top 50. C’était une époque formidable, pleine d’énergie et d’insouciance.
Sergio animateur : Justement, revenons à novembre 1984. Que représentait le Top 50 à l’époque ? Se classer, était-ce crucial ?
Sloane : Absolument crucial ! Avant le Top 50, c’était un peu le far west. Il existait bien des classements dans les magazines, mais avoir un hit-parade national, diffusé à la télévision chaque semaine, c’était une révolution. C’était la consécration, la preuve tangible qu’un titre touchait le public. Se trouver dans le premier classement de l’histoire, c’était incroyable. On sentait qu’on vivait un moment important. Cela donnait une légitimité incroyable._
Sergio animateur : Vous souvenez-vous du moment où vous avez composé « Besoin de rien, envie de toi » avec Peter Etchebest ?_
Sloane : Comme si c’était hier ! Peter avait cette mélodie entraînante, joyeuse, qui ressemblait à de la soul ou du funk à la française. Et nous cherchions un concept, une idée forte. L’idée de ce paradoxe – « Besoin de rien » mais « Envie de toi » – est venue naturellement. C’était plus qu’une déclaration d’amour, c’était un état d’esprit : la liberté, l’indépendance, mais choisir d’être avec quelqu’un par pure envie, et non par besoin. Ce message d’amour libre et positif a visiblement parlé à tout le monde.
Sergio animateur : Le succès a été foudroyant et immense. Comment avez-vous vécu cette soudaine notoriété ?_
Sloane : (Elle rit). C’était un tourbillon ! Du jour au lendemain, on était partout : à la radio, à la télé, dans les journaux. Les sollicitations étaient constantes. C’était excitant, mais aussi un peu vertigineux. Heureusement, Peter et moi formions une belle équipe, on se soutenait. On a sillonné la France, l’Europe, et même au-delà. Voir des gens de tous âges chanter ces paroles en cœur, c’était magique. Ça l’est toujours d’ailleurs !
Sergio animateur : Quarante ans après, la chanson est plus que jamais présente, dans les mariages, les fêtes, les publicités… Comment expliquez-vous cette longévité exceptionnelle ?
Sloane : Je crois que c’est l’alchimie de plusieurs choses. D’abord, la mélodie est indémodable, elle donne immédiatement envie de bouger. Ensuite, les paroles sont simples, positives et universelles. Qui n’a jamais ressenti cette chose-là ? Avoir la tête pleine de rêves et de projets, être libre, et pourtant, au milieu de tout ça, avoir une « envie de toi » qui dépasse tout. C’est un hymne à la joie et à l’amour sans possession. C’est une chanson qui rend heureux, tout simplement. Et je pense que le monde a toujours besoin de ce genre d’ondes positives.
Sergio animateur : Avez-vous un souvenir particulier, un moment « fou » lié à ce tube ?
Sloane : Oh, il y en a tellement… Mais peut-être un concert en Afrique, quelques années après la sortie. On s’y produisait, et on ne savait pas du tout si le public connaîtrait la chanson. Et là, dès les premières notes, toute la foule s’est mise à chanter en français, à danser… C’était une émotion incroyable. Se dire que cette petite chanson née à Paris avait traversé les frontières et les cultures, c’était très fort. Ça m’avait beaucoup touchée.
Sergio animateur : Pour finir, quel message adresseriez-vous aux auditeurs qui, aujourd’hui encore, chantent « Besoin de rien, envie de toi » à tue-tête ?
Sloane : Tout simplement… merci ! Merci du fond du cœur. Merci d’avoir fait de cette chanson un classique, merci de la faire vivre encore. Chaque fois que quelqu’un l’écoute, la chante ou la danse, c’est un peu de la magie de 1984 qui renaît. C’est la plus belle récompense qu’un artiste puisse rêver. Continuez à avoir « envie » des bonnes choses, de la musique, de la vie et des gens que vous aimez !